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Depuis plusieurs années je souhaitais transformer les cartes mensuelles du Guide du Ciel. Celles qui ont illustré les onze premières éditions de cet ouvrage avaient été dessinées à la main par mon ami Jean-Sébastien Devaux, au début des années 1990, avant d’être numérisées et retouchées. Quelques modifications apportées au fil des ans avaient régulièrement amélioré leur lisibilité, mais sans faire fondamentalement évoluer leur aspect original.

Cette douzième édition du Guide du Ciel vous offrant un rajeunissement complet de sa maquette, j’ai décidé d’y introduire également une nouvelle génération de cartes mensuelles. Plus précis et plus riches, ces nouveaux documents reproduisent le ciel visible à 45° de latitude nord ; si vous habitez plus au nord que la latitude de référence, l’étoile Polaire apparaîtra un peu plus haut dans votre ciel et vous verrez un peu moins d’étoiles du côté sud (et inversement si vous habitez plus au sud). Ces cartes peuvent ainsi être utilisées sans perte importante dans une bande de latitude allant de 38° à 52° nord, c'est-à-dire incluant tous les pays d’Europe, le Canada, la Russie et une large partie du Japon et des États-Unis. Elles montrent le ciel vers 21 h 30 TU en milieu de mois, mais vous pouvez bien évidemment les utiliser un peu plus tôt ou un peu plus tard sans grands changements. Si vous souhaitez observer la voûte céleste à un
autre moment de la nuit, un petit tableau vous indique chaque mois quelle est parmi les onze autres cartes celle que vous pouvez consulter selon le principe suivant : l’aspect du ciel étoilé à un moment donné est le même que le mois précédent deux heures plus tard ou que le mois suivant deux heures plus tôt. Cette règle vaut pour les étoiles et les constellations ; le mouvement propre des planètes et de la Lune, en revanche, peut introduire un déplacement important d’un mois à l’autre.

Outre une disposition plus rigoureuse des astres représentés et des lignes qui servent de repères – équateur, écliptique, ascension droite et déclinaison (voir page 273 pour une définition de ces termes) –, j’ai indiqué un plus grand nombre de noms d’étoiles et la trace de la région la plus dense de la Voie lactée est représentée, mais elle ne sera perceptible jusqu’à l’horizon que dans un ciel parfaitement noir et exempt de pollution lumineuse. En milieu périurbain, vous ne la verrez qu’en de rares occasions et uniquement dans la partie sommitale de la voûte céleste. Je vous engage à lire ou à relire les explications plus complètes relatives à l’utilisation de ces cartes à la fin de ce livre – pages 271 à 273.

Enfin, pour faciliter votre utilisation de ces nouvelles cartes sur le terrain, tout en vous évitant d’altérer votre exemplaire du Guide du Ciel, vous pouvez télécharger sur ce site des versions plus grandes, qui intègreront la plupart des objets du catalogue de Messier et que vous pourrez imprimer.

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