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La lettre du Guide du Ciel
- Spéciale ISON -

N° 78 | 11 septembre 2013

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Guillaume Cannat

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C/2012 S1 (ISON) : dernières nouvelles Où est ISON ?

nouvelles ISON

 

Les observations et les photographies des amateurs et des professionnels du monde entier jour après jour...

Lire les nouvelles :
Jusqu'au périhélie (28-11-2013)
Après le périhélie

  cartes ISON  

Carte de la trajectoire de la comète ISON et prévisions de son éclat et de son aspect...
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Conseils pour observer et photographier ISON La découverte de la comète ISON

observer ISON

 

Des conseils pour choisir le meilleur instrument et pour réussir vos photos cométaires...
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  découvreurs ISON   Le récit et les images de la découverte de la comète ISON...
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Des liens et des livres pour en savoir plus Présentation de mon livre sur les comètes

liens ISON

 

Quelques sites et des livres pour approfondir vos connaissances...
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GLDC Table des matières et descriptif de mon livre sur les comètes en général et la comète ISON en particulier, disponible dans toutes les bonnes librairies...
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La comète ISON, une introduction

D’après l’astronome américain Donald K. Yeomans, spécialiste des comètes mondialement connu, pour qu’une comète puisse être qualifiée de « grande », pour qu’elle marque son époque et la mémoire du public bien au-delà de la sphère des astronomes et des observateurs passionnés, il faut qu’elle remplisse au moins l’un de ces critères : passer très près du Soleil, pour que l’échauffement exceptionnel lui fasse dégager une énorme quantité de gaz et de poussière, ou passer très près de la Terre, pour que sa dimension apparente importante permette de la voir aisément à l’œil nu. Dans les deux cas, il faut aussi qu’elle apparaisse dans un ciel le plus noir possible.

Découverte en septembre 2012, la comète ISON devrait remplir les trois critères : elle frôlera les couches supérieures de notre étoile le 28 novembre 2013, à moins de 1,2 million de kilomètres, et subira alors un échauffement tel que son noyau devrait libérer des volumes colossaux de gaz et de poussière qui alimenteront la formation d’une imposante queue ; son orbite inclinée à plus de 62° par rapport au plan de l’écliptique lui permettra ensuite de s’élever droit dans le ciel de l’aube aux latitudes moyennes de l’hémisphère Nord et d’atteindre le ciel noir une semaine à peine après son périhélie ; enfin, trois semaines plus tard, elle survolera la Terre à moins de 0,43 ua. Ce petit corps semble donc avoir tous les atouts dans sa main pour nous offrir un spectacle exceptionnel.

J’attire cependant votre attention sur l’incertitude qui caractérise toujours l’évolution de l’éclat d’une nouvelle comète dont on ignore tout ou presque de la dimension physique de son noyau et de la cohésion des matériaux qui le constituent. On a déjà vu, dans un passé pas très lointain, des comètes prometteuses ne pas tenir leurs promesses, certaines se délitant et disparaissant alors qu’elles se trouvaient encore loin du brasier solaire.
 

Alors que je rédige ces lignes, il est encore trop tôt pour assurer qu’une telle mésaventure n’arrivera pas à la comète ISON, mais c’est la loi du genre et il faut garder à l’esprit la devise de la Kurlande : « Sans essayer, n’aucun succès ! »

D’un autre côté, dans le cas d’un petit corps comme ISON, qui va subir des contraintes thermiques et gravitationnelles intenses lors de son rase-mottes solaire, une fragmentation partielle ou totale du noyau au périhélie ou juste après est envisageable et l’augmentation phénoménale du dégazage qui en résulterait donnerait naissance à une queue d’une ampleur et d’un éclat hors du commun.

Seul l’avenir nous dira l’option retenue et les informations données sur cette page sont fondées sur les éléments orbitaux et les éphémérides de la comète ISON calculés par le Minor Planet Center de l’Union astronomique internationale. Quant aux prévisions de magnitude, elles ont été faites à partir de l’hypothèse que la comète ISON survivra à son périhélie et que son dégazage évoluera d’une façon « classique » pour une comète provenant directement des confins du Système solaire.

Pour conclure cette note introductive, je tiens à rappeler que chaque comète est un monde neuf dont nous ignorions pratiquement tout avant son premier passage dans le Système solaire interne et que nous connaissons à peine mieux après ce paroxysme. Cela peut sembler frustrant, mais c’est également ce qui fait le charme de ces astres qui conservent une large part de mystère et peuvent toujours nous surprendre.

Guillaume Cannat
(texte rédigé en février 2013... et toujours d'actualité)


GLC


DERNIÈRES NOUVELLES APRÈS LE PÉRIHÉLIE

Mise à jour du 10 décembre 2013

RIEN ! Voilà ce que l'on voit sur les premières images de la zone où devrait apparaître le rémanent d'ISON. Certains astrophotographes amateurs ont obtenu des images qui permettent d’identifier des étoiles jusqu’à la magnitude 16 et on ne distingue aucune trace du reste de la comète, même en prenant une large marge pour tenir compte d’une éventuelle dérive de l’orbite calculée…

Heureusement, il se passe toujours quelque chose dans le vaste ciel, et vous pouvez profiter d’une autre comète dont je vous avais parlé lors de sa découverte (7 septembre) et qui, sans être la comète du siècle (!), se comporte joliment. Elle est bien placée pour l’observation puisqu’elle circule dans le nord de la constellation du Bouvier, avant de traverser la Couronne boréale et d’atteindre Hercule, non loin de son célèbre amas globulaire Messier 13 qu’elle côtoie à moins de 2 degrés le 17.

Vous pouvez la chercher aux jumelles le soir à une quinzaine de degrés au-dessus de l’horizon nord-ouest à la fin du crépuscule. Elle descend ensuite vers l’horizon nord, se couche, puis se lève et remonte au-dessus de l’horizon est-nord-est en seconde partie de nuit, pour dominer l’horizon est d’une bonne trentaine de degrés à l’orée de l’aube. Sa magnitude est proche de 5 et elle a développé un belle et longue queue facile à photographier avec des poses de quelques secondes comme en témoigne ce superbe panorama de Jens Hackmann que j'ai admiré sur le site d'APOD.

LOVEJOY JENS HACKMANN
La comète C/2013 R1 Lovejoy le 6 décembre 2013, au-dessus du plateau du moulin-à-vent, à Saint-Michel-l'Observatoire.
Canon 1D (objectif 85 mm à 1,2). Pose : 6 secondes.
© Jens Hackmann
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Mise à jour du 7 décembre 2013



CIOC ISON
La courbe d'évolution de l'éclat d'ISON jusqu'au 5 décembre.
© CIOC/Matthew Knight






 

Une bonne semaine après le périhélie, le rémanent d'ISON continue de perdre une demi-magnitude par jour environ. Le 5 décembre, son éclat devait être voisin de la magnitude 11, car il était à peine visible sur les images à haute résolution de la caméra HI-1 de la sonde STEREO-A dont la magnitude limite est généralement proche de 13,5.

Le 6 décembre : première réunion post-périhélie des personnes impliquées dans la CIOC. Vous pouvez regarder les interventions du matin ici et découvrir le programme des interventions de l'après-midi ici. Dans un petit texte disponible en ligne ici, Karl Battams (Naval Research Laboratory) explique pourquoi les interventions de l'après-midi ne sont pas diffusées en streaming : résultats préliminaires qui demandent à être affinés et vérifiés attentivement avant une large diffusion au-delà du cercle des spécialistes.

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Mise à jour du 6 décembre 2013



STEREO HI-1 ISON
Le 4 décembre, ISON était encore visible dans le champ de la caméra HI-1 de la sonde solaire américaine STEREO-A. Le gros paquet d'étoiles sur la gauche du champ est l'amas des Pléiades.
© STEREO HI-1 A/NRL/NASA


STEREO HI-1 ISON
Le 3 décembre, ISON était encore visible dans le champ de la caméra HI-1 de la sonde solaire américaine STEREO-A.
© STEREO HI-1 A/NRL/NASA


STEREO HI-1 ISON
Le 1er décembre, le rémanent d'ISON est visible dans le champ de la caméra HI-1 de la sonde solaire américaine STEREO-A.
© STEREO HI-1 A/NRL/NASA





 

Après avoir vu passer sur la Toile quelques annonces un peu fantaisistes (!) sur la résurrection prochaine d'ISON, je tiens à préciser que rien ne permet aujourd'hui d'affirmer qu'il reste quelque chose de plus imposant que des poussières dans le petit halo diffus en cours de dilution qui s’éloigne du Soleil.

Il est encore trop tôt pour que le télescope spatial Hubble soit pointé dans sa direction, cela ne devrait pas être possible avant une petite dizaine de jours. Le télescope spatial Chandra X devrait également tenter sa chance à peu près au même moment et, en janvier, ce sera au tour du télescope spatial infrarouge Spitzer. S’il reste encore quelques fragments, ces télescopes les mettront probablement en évidence.

D’ici là, le défi lancé aux astrophotographes terrestres sera de réussir à photographier le rémanent d’ISON. Je pense que les mieux placés et les plus chanceux pourront essayer de le faire à partir de la nuit prochaine, juste avant l’orée de l’aube, au ras de l’horizon est, dans la constellation du Serpent (tête).

STEREO HI-1 A
ISON dans le champ de la caméra HI-1 de la sonde solaire américaine STEREO-A entre le 30 novembre et le 1er décembre. Animation par Alan Watson.
© STEREO HI-1 A/NRL/NASA


ISON ISS
ISON vue depuis la station spatiale internationale, le 23 novembre 2013.
Objectif de 85 mm.
© NASA, via Peter Caltner

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Mise à jour du 2 décembre 2013



STEREO HI-1 ISON
ISON est à peine visible dans le champ de la caméra HI-1 de la sonde solaire américaine STEREO-A.
© STEREO COR2-B/NRL/NASA








 

Dans un télégramme électronique daté du 1er décembre 2013, l'Union astronomique internationale donne quelques premières informations sur le destin d'ISON. D’après l’astronome M. Knight (Lowell Observatory), ISON a atteint la magnitude - 2 quelques heures avant son périhélie. Lors de sa réapparition après le périhélie, sa magnitude était de 3,1, et au moment de quitter le champ de LASCO C3 elle était de magnitude 6,5.

Karl Battams (Naval Research Laboratory) confirme que le 30 novembre en fin de journée, aucun noyau n’était visible dans ce qui apparaissait être un nuage de poussière en expansion, les étoiles de l’arrière-plan étant même visibles au travers prouvant sa très faible densité.

Pour V. Sekanina (Jet Propulsion Laboratory), la production de poussière par le noyau s’est achevée près de trois heures avant le périhélie, ce qui correspondrait selon lui à la fin du processus de fragmentation du noyau qui avait commencé une douzaine d’heures avant le périhélie lors du soudain pic d’éclat observé.

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Mise à jour du 1er décembre 2013 (9 h 30 TU)



SOHO ISON
Le fantôme d'ISON est sortie du champ du coronographe LASCO C3 de la sonde spatiale solaire SOHO le premier matin de décembre 2013.
© SOHO/ESA


SOHO ISON
ISON sur le point de terminer son transit de le coronographe LASCO C3 de SOHO.
© SOHO/ESA






 

J+3

La comète ISON quitte en ce moment même le capteur du coronographe LASCO C3 de la sonde spatiale solaire américano-européenne SOHO. Elle n'est plus que le fantôme de ce qu'elle a été, mais heureusement, la sensibilité de la caméra HI-1 de la sonde solaire STEREO-A est plus grande et nous allons donc pouvoir poursuivre l'observation de son évolution jusqu'au 7 décembre.

Je ferai des mises à jour au gré des images et des informations reçues au fil des prochains jours. Je pense que nous ne verrons pas ISON à l’aube, c’est dommage pour le spectacle, mais ISON restera dans les annales cométaires, et je suis persuadé que, dans quelques semaines ou quelques mois, nous verrons paraître une flopée d’articles scientifiques qui montreront à quel point ISON aura fait à la fois progresser notre compréhension de ces astres tellement imprévisibles... et soulever une vague de nouvelles questions liées à son comportement inhabituel.

Je tiens à vous remercier de votre intérêt, vos questions et vos remerciements. Le taux de fréquentation de mon site leguideduciel.net n’a jamais été aussi élevé qu’au fil de ces trois dernières journées, avec un pic vraiment impressionnant jeudi !

Je suis heureux d’avoir pu vous faire partager un peu de la passion pour l’astronomie qui m’anime. Si vous avez été intéressé par cette lettre spéciale, offrez-vous ou offrez à vos proches les livres que je consacre à l’observation du ciel pour prolonger l’émotion de ces moments. Entre les comètes, les éclipses, les conjonctions planétaires, les aurores polaires, les éruptions solaires et mille autres choses encore, il se passe toujours quelque chose dans le ciel !

Mes livres sont disponibles en librairie et sur le site de ma maison d’édition, site sur lequel vous trouverez en outre des cartes de la Lune et du ciel, ainsi que des cartes de correspondance fort utiles en périodes de fêtes !

LASCO C3
Fin du passage d'ISON dans le champ du coronographe LASCO C3 de la sonde solaire SOHO.
© SOHO/ESA


STEREO HI-1 A
ISON entre dans le champ de la caméra HI-1 de la sonde solaire américaine STEREO-A.
© STEREO HI-1 A/NRL/NASA

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Mise à jour du 30 novembre 2013 (14 h 30 TU)



SOHO ISON
Mise à jour à 20 h 42 : la disparition d'ISON est à présent très proche.
© SOHO/ESA


SOHO ISON
Mise à jour à 14 h 42 : manifestement, la fin d'ISON est à présent très proche. Je ne sais même pas s'il restera encore quelque chose à voir dans quelques heures juste avant le sortie du champ de LASCO C3.
© SOHO/ESA


SOHO ISON
ISON s'approche du bord du champ du coronographe LASCO C3 de la sonde américano-européenne SOHO. La baisse de son éclat est très forte.
© SOHO/ESA




 

J+2

Ce à quoi nous assistons dans le champ du coronographe LASCO C3 de la sonde SOHO ressemble à s’y méprendre à l’expansion d’un nuage de poussière sans plus aucune activité. Ce nuage réfléchit simplement l’éclat solaire et se dilue progressivement. Le rythme de la baisse de son éclat laisse de moins en moins d’espoir pour une observation dans le ciel noir en fin de semaine prochaine...

LASCO C3
ISON est sur le point de disparaître du champ du coronographe LASCO C3.
© SOHO/ESA

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Mise à jour du 30 novembre 2013 (7 h 15 TU)






 

J+2

Voici deux superbes animations réalisées à partir des images à haute résolution des sondes solaires STEREO par Karls Battams (elles sont un peu lourdes et peuvent mettre un petit moment à se charger complètement selon votre vitesse de connexion).

La dynamique de la queue vue sous deux angles différents est vraiment exceptionnelle. Je vous engage à les regarder plusieurs fois avec attention pour apprécier le mouvement rapide de la queue lors du virage périhélique.

Le fait de pouvoir assister à cela sous deux angles différents, puisque les sondes STEREO sont en orbite de part et d’autre de notre étoile, est vraiment spectaculaire. Si l’on ajoute les images de SOHO, les scientifiques ont largement de quoi se régaler, et travailler (!), dans les mois qui viennent et ce n’est qu’une toute petite facette de la moisson de données réalisée durant les semaines écoulées avec des dizaines d’instruments, de sondes, de télescopes terrestres et spatiaux.

Même s’il me paraît de plus en plus évident que nous n’aurons pas droit à la vision somptueuse d’ISON et de son panache d’argent s’élevant dans le ciel de l’aube la semaine prochaine, il faut vraiment prendre conscience que jamais une comète n’aura été observée comme l’a été ISON et, au moins pour les instruments scientifiques, la moisson n’est pas encore terminée !

ISON COR2-B
© STEREO COR2-A/NRL/NASA


ISON COR2-B
© STEREO COR2-B/NRL/NASA

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Mise à jour du 30 novembre 2013 (6 h 45 TU)



SOHO ISON
ISON s'approche du bord du champ du coronographe LASCO C3 de la sonde américano-européenne SOHO. La baisse de son éclat est très nette et, malheureusement, plutôt rapide.
© SOHO/ESA




 

J+2

Comme vous pouvez le constater, l’éclat d’ISON ne cesse de décroître. Il peut y avoir de multiples raisons à cela, mais le fait est qu’aucun dégazage actif ne semble venir contrebalancer ce fait et, plus les heures passent, plus ISON ou ce qu’il en reste s’éloigne du Soleil, plus la chance d’assister à un grandiose sursaut de son activité diminue.

Malgré tout, nous ignorons encore la nature de ce que nous observons. Peut-être s’agit-il du noyau d’ISON purgé de sa glace par une cuisson prolongée dans le four solaire, comme l’analysait hier Carey Lisse, ou peut-être s’agit-il simplement d’un fragment du noyau initial, voire d’un groupe de fragments ? Il n’y a, pour le moment, aucune évidence qui fasse pencher la balance dans un sens ou dans l’autre.

Une observation à très haute résolution réalisée avec le télescope spatial Hubble sera sans doute le seul moyen de trancher, mais une telle observation ne sera possible que d’ici une bonne dizaine de jours, lorsque la comète sera suffisamment loin de l’éclat solaire pour que cet instrument puisse l’observer en toute sécurité.

Donc, d’ici là, il faut nous contenter de suppositions et, pour l’heure, les suppositions que nous pouvons faire ne sont guère optimistes. J’espère être démenti dans les prochaines heures/journées (?), mais je pense que la probabilité de voir un grand spectacle dans le ciel de l’aube en fin de semaine prochaine est de plus en plus faible.

Quel que soit l’état présent d’ISON, elle bénéficie cependant toujours d’une trajectoire extrêmement favorable pour les observateurs de l’hémisphère Nord, ce qui va lui permettre de remonter l’aube à toute vitesse dans les jours à venir et d’atteindre le ciel noir dès le 6 décembre.

C’est-à-dire que, à partir du 6 décembre, ce qui restera d’ISON se lèvera en fin de nuit, avant que les premières lueurs de l’aube ne viennent gommer inéluctablement son éclat, et la situation s’améliorera chaque matin suivant, au fur et à mesure de son ascension de la voûte céleste.

Est-ce qu’ISON sera encore visible à l’œil nu à ce moment-là dans un très bon site d’altitude bénéficiant d’une atmosphère limpide ? Je ne le sais pas, mais, étant donnée la vitesse à laquelle son éclat diminue actuellement, et sauf en cas de sursaut d'éclat aussi spectaculaire qu'inattendu, je ne le pense pas. Je pense, en revanche, que les astrophotographes auront sans doute encore de bonnes chances de pouvoir tirer le portrait de cette surprenante vagabonde durant les longues nuits à venir avant la prochaine Pleine Lune.

LASCO C3
ISON grimpe dans le champ du coronographe LASCO C3 après sa rencontre avec le Soleil.
Son éclat est en nette diminution depuis hier après-midi.
© SOHO/ESA

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Mise à jour du 29 novembre 2013 (14 h 30 TU)



SOHO ISON
ISON grimpe dans le champ du coronographe LASCO C3 après sa rencontre avec le Soleil. L'éclat semble stagner ou décroître légèrement, ce qui ne laisse rien présager de bon pour l'avenir proche de cette comète, mais peut-être est-ce lié au changement progressif de l'orientation de la queue ; à confirmer...
© SOHO/ESA




 

J+1

Patience dans l'azur...
Les images de SOHO sont disponibles de façon erratique et les sites sont saturés ce qui rend leur récupération aléatoire. Sur la dernière en ligne, il me semble que l'éclat de la région la plus lumineuse d'ISON a diminué par rapport à l'image de 9 h 30, mais peut-être voyons-nous là un effet du changement d'orientation progressif de la queue ?

D’après l’astronome Carey Lisse (JHU/APL), ce que nous voyons pourrait être un résidu du noyau, dépouillé de sa glace et de ses éléments volatils au périhélie, et diffusant des poussières autour de lui sous l’action de la pression de radiation et des forces de marées du Soleil. Dans ce cas, il ne faudrait pas s’attendre à une augmentation significative de l’éclat dans les prochaines jours…

LASCO C3
ISON grimpe dans le champ du coronographe LASCO C3 après sa rencontre avec le Soleil.
L'éclat semble stagner ou décroître légèrement, ce qui ne laisse rien présager de bon pour l'avenir proche de cette comète, mais peut-être est-ce lié au changement progressif de l'orientation de la queue ; à confirmer...
© SOHO/ESA

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Mise à jour du 29 novembre 2013 (10 h 30 TU)



SOHO ISON
L'envol d'ISON dans le champ du coronographe LASCO C3 après sa rencontre avec le Soleil. L'éclat augmente lentement.
© SOHO/ESA




 

J+1

Je continue ma récolte d'images et d'animations qui montrent qu'ISON se développe. Son éclat est supérieur à celui d'Antarès, mais il ne sature pas encore le capteur de LASCO C3 sa magnitude doit donc être voisine de 0,5.

Sa nouvelle queue pivote et s'étend de plus en plus, mais elle est loin d'avoir l'éclat de celle de la comète Lovejoy après son périhélie et il faudrait qu'elle gagne beaucoup en puissance pour que nous puissions admirer un beau spectacle à l'œil nu la semaine prochaine.

Mais, s'il y a une seule chose que l'on peut affirmer avec cette comète, c'est que nous ne sommes pas à l'abri d'une bonne surprise !

LASCO C3
L'éclat d'ISON est plus puissant que celui de l'étoile Antarès du Scorpion qui est de magnitude 1 et il augmente lentement.
© SOHO/ESA


Quelques animations proposées par Emily Lakdawalla sur son blog :

ISON STEREO HI-1
© STEREO HI-1A

ISON LASCO C3
© SOHO/ESA

ISON LASCO C2
© SOHO/ESA

Et une autre, assemblée avec les images à basse résolution du COR2 de la sonde STEREO-B qui montre bien le mouvement de la queue lors et après le périhélie :

ISON COR2-B
© STEREO COR2-B

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Mise à jour du 29 novembre 2013 (8 h 40 TU)


Pour des questions de rapidité de chargement, cette page s’allongeant démesurément, j’ai décidé de la séparer en deux et j’ai choisi de le faire à l’instant du périhélie. Je continuerai de mettre en ligne toutes les mises à jour sur cette page, vous n’avez donc pas à changer vos favoris, mais pour retrouver les mises à jour antérieures au 28 novembre 2013 à 18 h 40 TU, vous devez à présent basculer sur cette page.

Mise à jour du 29 novembre 2013 (7 h 30 TU)



SOHO ISON
L'envol d'ISON dans le champ du coronographe LASCO C3 après sa rencontre avec le Soleil. L'éclat recommence à croître lentement.
© SOHO/ESA


 

J+1

ISONATOR : je reviendrai !
Pour tout vous dire, hier soir, après la déception provoquée par la disparition d’ISON sur les images de LASCO C2, juste avant le périhélie, j’étais en train de rédiger un texte de bilan des semaines écoulées et, avant de le mettre en ligne, je suis partie à la recherche d’une belle image pour l’accompagner... lorsque je suis tombé sur la dernière image brute de LASCO C2 sur laquelle un semblant de quelque chose apparaissait dans la continuité de l’orbite d’ISON.

Finalement, la seule phrase que je garde de mon texte est : « je ne peux m’empêcher de repenser avec plaisir à l’incroyable scénario que nous venons de vivre. » Et comme dans tout bon film hollywoodien, lorsque l’on croit que c’est fini, il y a un rebondissement. ISON, comme l’éternel Schwarzenegger, ne veut pas mourir et elle clame haut et fort dans le ciel : je reviendrai !

Sortie du champ de LASCO C2 comme une traînée de poussière fantomatique que l’on pensait sur le point de se disperser à jamais, la voilà, ce matin, de plus en plus grande et lumineuse dans le champ de LASCO C3.

Certes, elle est moins éclatante que la comète Lovejoy au même moment, mais depuis quelques heures sa magnitude reprend de la vigueur et elle se développe, prouvant qu’il reste un noyau ou un bout de noyau qui recommence à dégazer.

Où cela va-t-il nous mener ? Verrons-nous ISON dans le ciel de l’aube la semaine prochaine ? Je pense que personne ne le sait et qu’il va nous falloir quelques heures ou quelques jours pour digérer ce que nous voyons et tenter d’imaginer la suite…

LASCO C3
La nouvelle queue en train de se développer semble avoir une configuration étrange, mais n'oubliez pas que la trajectoire d'ISON revient vers nous à présent ou, plus exactement, elle revient dans la direction qu'aura la Terre sur son orbite à la fin du mois de décembre, donc la queue se développe vers l'opposé du Soleil et légèrement de biais par rapport à notre position actuelle. Si vous regardez l'image sans les pointillés (ci-dessous), vous verrez que les restes de la grande queue pré-périhélique gainent parfaitement l'orbite de la comète. Les poussières vont se disperser progressivement, se diluer au point de devenir invisibles.
Lorsque la Terre traverse une région occupée par un tel courant de poussières cométaires, il se produit une pluie d'étoiles filantes lors de la collision des minuscules grains de silicates avec la haute atmosphère, ce qui est le cas, par exemple, des poussières de la comète 55P Tempel-Tuttle qui engendrent les étoiles filantes de l'essaim des Léonides chaque automne.
© SOHO/ESA


LASCO C3
L'éclat d'ISON est à présent bien plus puissant que celui de l'étoile Antarès du Scorpion qui est de magnitude 1.
© SOHO/ESA


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Mise à jour du 29 novembre 2013 (6 h 30 TU)



SOHO ISON
L'envol d'ISON dans le champ du coronographe LASCO C3 après sa rencontre avec le Soleil. L'éclat recommence à croître lentement.
© SOHO/ESA


 

J+1

Petite collection d'images de ces dernières heures

LASCO C3
© SOHO/ESA

SOHO ESA
© SOHO/ESA

SOHO ESA
© SOHO/ESA

SOHO ESA
© STEREO COR2-A

SOHO ESASOHO ESA
© STEREO COR2-A & B

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Mise à jour du 29 novembre 2013 (5 h 50 TU)



SOHO ISON
L'envol d'ISON dans le champ du coronographe LASCO C3 après sa rencontre avec le Soleil. L'éclat recommence à croître lentement.
© SOHO/ESA


 

J+1

Juste une image pour vous montrer qu'ISON existe encore...

SOHO ESA
Sur cette image prise à 0 h 18 UT le 29 novembre, soit près de six heures après le périhélie, l'éclat d'ISON semble en pleine croissance et la forme de l'orbite est tracée dans le ciel par les restes évanescents de la queue.
© NASA/SOHO/LASCO C3

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Mise à jour du 28 novembre 2013 (20 h 50 TU)



STEREO ISON
Mise à jour : image de 20 h 39 TU.
© STEREO COR2-A


STEREO ISON
Mise à jour : image de 19 h 24 TU.
© STEREO COR2-A


STEREO ISON
Un petit film spectaculaire...
© STEREO COR2-A


SOHO ISON
Le retour d'ISON, ou d'un fragment d'ISON, dans le champ du coronographe LASCO C2 après sa rencontre avec le Soleil !
© SOHO/ESA


 

H+2 !
Distance ISON-Soleil : 0,0184 ua, soit 2,7 millions de kilomètres.
Distance apparente au Soleil : 1,1°

ISON, le retour de la comète fantôme !
L'image publiée juste avant le périhélie semblait signifier que le noyau d'ISON avait été intégralement vaporisé et l'absence d'ISON sur les images de SDO semblait le confirmer, mais, surprise !, de l'autre côté du Soleil, voilà le retour d'ISON !

Peut-être ne s'agit-il que d'un petit morceau du noyau ou d'un essaim de fragments en cours de vaporisation, mais il y a manifestement quelque chose et ce quelque chose a survécu aux températures extrêmes du rase-mottes solaire.

Décidément, ISON a plus d’un tour dans son sac et je dois avouer que j’attends avec impatience les prochaines images de SOHO pour voir si ce n’est que le dernier sursaut du noyau ou s’il y a encore suffisamment de matériaux pour bâtir une nouvelle queue.

Si ce résidu avait la bonne idée d’attendre un jour ou deux avant de se désintégrer en libérant toute sa matière dans sa queue, comme Lovejoy en son temps, tous les espoirs de voir prochainement un beau panache dans le ciel de l’aube ne seraient pas perdus.

SOHO ESA
Sur cette image prise à 20 h 13 TU, soit près d'une heure et demie après le périhélie, il semble bien qu'un fragment ou un essaim de fragments du noyau d'ISON s'éloigne à présent du Soleil !
© NASA/SOHO/LASCO C2

SOHO ESA
Sur cette image prise à 21 h 13 TU, soit près de deux heures et demie après le périhélie, l'éclat d'ISON reprend de la vigueur.
© NASA/SOHO/LASCO C2

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Pour lire toutes les nouvelles de la comète ISON avant son passage au plus près du Soleil, cliquez ici pour basculer sur une nouvelle page.




OÙ EST ISON ?

La carte du mois de novembre
ISON carte novembre
La trajectoire de la comète ISON jusqu'au 15 novembre 2013.

Observer la comète ISON en novembre

Quand : deux heures avant le lever du Soleil jusqu'au 20, puis dans le ciel de plus en plus clair de l'aube.
: de 25° à 2° au-dessus de l’horizon est-sud-est.
Comment : télescope, lunette ou jumelles modestes (10 x 50) ; peut-être à l’œil nu juste avant le 20 dans les meilleurs sites.

Plus de renseignements au jour le jour ci-dessus...

Extraits de mon ouvrage LE GUIDE DU CIEL EN 2013-2014.

 
Sommaire
Prévision d'éclat en novembre
UAI


 

Voici les prévisions de positions et de magnitude diffusées par l'Union astronomique internationale pour la comète ISON :

 

AD

Déc.

Delta

r

Élong.

Phase

m1

5/11

11 34 26

+ 3 28 02

1,122

0,898

49,8

57,5

7,4

10

12 08 33

- 1 05 09

1,002

0,765

45,2

66,6

6,6

15

12 52 33

- 6 50 35

0,908

0,621

37,9

78,2

5,6

20

13 49 27

- 13 34 19

0,858

0,457

27,5

92,3

4,4

25

15 01 27

- 20 05 10

0,882

0,256

14,3

107,0

2,5

28

15 56 28

- 22 43 29

0,959

0,084

4,6

106,5

-1,3

29

16 23 17

- 19 52 57

0,976

0,032

1,8

107,7

-4,5

30

16 21 22

- 16 20 32

0,913

0,114

5,3

127,4

-0,2

AD et Déc. : ascension droite et déclinaison (2000.0) ; Delta : distance entre la Terre et la comète en unité astronomique (1 ua vaut 149 597 871 km) ; r : distance entre le Soleil et la comète en ua ; Élong. : élongation solaire de la comète vue de la Terre ; Phase : angle entre la Terre et le Soleil vu de la comète ; m1 : magnitude estimée de la tête de la comète (m1 ne tient pas compte de l’éclat de la queue).

 
Sommaire
La carte du mois d'octobre
ISON carte octobre
La trajectoire de la comète ISON en octobre 2013.

Observer la comète ISON en octobre

Quand : deux heures avant le lever du Soleil.
: près de 25° au-dessus de l’horizon est à est-sud-est.
Comment : télescope, lunette ou jumelles modestes (en fin de mois).

L’élongation de la comète ISON progresse jusqu’au 23, jour où elle culmine à près de 54° à l’ouest de la position apparente du Soleil. À l’approche du brasier solaire, son dégazage devrait à présent s’intensifier et provoquer une accélération de l’augmentation de son éclat. Il devrait ainsi être possible de la repérer dans des instruments de plus en plus modestes et de commencer à estimer l’étendue de sa queue et son évolution.

Elle traverse pratiquement toute la constellation du Lion et son déplacement quotidien passe de 0,5° (diamètre apparent de la Pleine Lune) à 1,3° entre le 1er et le 31. Ce mouvement propre est d’autant plus sensible que la comète se déplace en compagnie de Mars au début du mois, puis elle s’échappe et la laisse de plus en plus loin derrière elle.

Les conditions d’observation sont toujours excellentes dans l’hémisphère Nord et sous les tropiques. À la latitude du sud de l’Australie, l’élongation de la comète et le redressement de l’écliptique permettent de la chercher à quelque 5° de hauteur au-dessus de l’horizon est-nord-est à l’orée de l’aube tout au long du mois.

Visuellement, un instrument de 100 mm de diamètre est un minimum pour la repérer dans un ciel bien noir en début de mois ; elle ressemble à une petite tache floue prolongée par l’amorce de sa queue.

Photographiquement, des poses cumulées de plusieurs minutes avec un téléobjectif ou au foyer d’une lunette ou d’un télescope avec un entraînement motorisé pour compenser la rotation de la Terre sont nécessaires pour tenter de faire apparaître les extensions les plus ténues de la queue.

Extraits de mon ouvrage LE GUIDE DU CIEL EN 2013-2014.

 
Sommaire
Prévision d'éclat en octobre
UAI


 

Voici les prévisions de positions et de magnitude diffusées par l'Union astronomique internationale pour la comète ISON :


 

AD

Déc.

Delta

r

Élong.

Phase

m1

5/10

9 43 22

+ 16 45 30

2,033

1,575

49,3

28,8

10,6

10

9 55 22

+ 15 31 32

1,883

1,477

51,1

31,8

10,2

15

10 08 45

+ 14 04 47

1,732

1,375

52,5

35,1

9,8

20

10 23 58

+ 12 21 05

1,582

1,270

53,4

39,0

9,3

25

10 41 39

+ 10 14 26

1,432

1,160

53,5

43,6

8,8

30

11 02 44

+ 7 36 18

1,287

1,045

52,7

49,1

8,2


AD et Déc. : ascension droite et déclinaison (2000.0) ; Delta : distance entre la Terre et la comète en unité astronomique (1 ua vaut 149 597 871 km) ; r : distance entre le Soleil et la comète en ua ; Élong. : élongation solaire de la comète vue de la Terre ; Phase : angle entre la Terre et le Soleil vu de la comète ; m1 : magnitude estimée de la tête de la comète (m1 ne tient pas compte de l’éclat de la queue).

 
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La carte du mois de septembre
ISON carte septembre
La trajectoire de la comète ISON en septembre 2013.

Observer la comète ISON en septembre

Quand : deux heures avant le lever du Soleil.
: de 10° à plus de 20° au-dessus de l’horizon est-nord-est puis est.
Comment : télescope, lunette ou jumelles puissantes.

Après son passage en conjonction supérieure le 15 juillet, la comète ISON revient dans le ciel de l’aube en août et s’éloigne progressivement de la position apparente du Soleil pour devenir observable dans les instruments d’amateur en septembre.

Lors de cette première phase, ISON est visible dans l’hémisphère Nord et jusqu’au tropique du Capricorne ; plus au sud, l’inclinaison de l’écliptique et sa position au nord de cette ligne ne lui permettent pas de s’extraire de la zone la plus lumineuse de l’aube. Au nord, ces paramètres favorisent les observateurs de la zone tropicale, plus particulièrement ceux qui sont installés sous le tropique du Cancer.

Entre le 1er et le 30 septembre, ISON avance du centre de la constellation du Cancer à l’ouest du Lion. Elle se lève trois heures avant le Soleil le 1er et plus de quatre heures avant le 30. Sa hauteur à l’orée de l’aube passe de 10° à 26° et elle est donc de mieux en mieux placée pour l’observation dans les instruments d’amateur. Elle est pratiquement au sommet de la zone la plus brillante de la lumière zodiacale.

Installée à plus de 5° de Mars le 1er, ISON chemine à 2° environ de la planète entre le 21 et le 30. À 1,67 ua du Soleil le 30, soit près de 250 millions de kilomètres, elle est sur le point de franchir l’orbite de Mars et frappe à la porte du Système solaire interne. Sa vitesse orbitale croît de 28,6 km/s à 32,7 km/s.

Visuellement, un instrument de 200 mm de diamètre est un minimum pour la repérer dans un ciel bien noir en début de mois ; elle ressemble à une petite tache floue prolongée par l’amorce de sa queue.

Photographiquement, des poses cumulées de plusieurs minutes avec un téléobjectif ou au foyer d’une lunette ou d’un télescope avec un entraînement motorisé pour compenser la rotation de la Terre sont nécessaires pour tenter de faire apparaître les extensions les plus ténues de la queue.

Extraits de mon ouvrage LE GUIDE DU CIEL EN 2013-2014.

 
Sommaire
Prévision d'éclat en septembre
UAI


 

Voici les prévisions de positions et de magnitude diffusées par l'Union astronomique internationale pour la comète ISON :


 

AD

Déc.

Delta

r

Élong.

Phase

m1

5/9

8 47 57

+ 21 39 49

2,870

2,111

34,1

15,5

12,4

10

8 55 54

+ 21 02 23

2,740

2,027

36,9

17,4

12,1

15

9 04 14

+ 20 21 25

2,605

1,941

39,7

19,3

11,9

20

9 13 02

+ 19 36 16

2,467

1,853

42,4

21,4

11,6

25

9 22 24

+ 18 46 04

2,325

1,763

44,9

23,7

11,3

30

9 32 27

+ 17 49 39

2,180

1,670

47,2

26,1

11,0


AD et Déc. : ascension droite et déclinaison (2000.0) ; Delta : distance entre la Terre et la comète en unité astronomique (1 ua vaut 149 597 871 km) ; r : distance entre le Soleil et la comète en ua ; Élong. : élongation solaire de la comète vue de la Terre ; Phase : angle entre la Terre et le Soleil vu de la comète ; m1 : magnitude estimée de la tête de la comète (m1 ne tient pas compte de l’éclat de la queue).

 
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CONSEILS POUR OBSERVER ET PHOTOGRAPHIER ISON
Observation
ESO/Yuri Beletsky
La pollution lumineuse est devenue le principal obstacle pour l'observation du ciel étoilé et des comètes.
© ESO/Yuri Beletsky

 

Par notre faute, il est devenu bien plus difficile de voir des grandes comètes aujourd’hui qu’il y a quelques décennies. En Europe, nous vivons en effet presque tous dans un environnement dont la qualité du ciel est fortement dégradée par la pollution lumineuse liée à l’urbanisation.

En France, l’Association nationale pour la protection du ciel nocturne et de l’environnement lutte pour essayer d’endiguer le flot de lumière toujours croissant qui envahit la nuit, mais, malgré de belles avancées, ce n’est pas encore ce soir que vous pourrez observer sans problème une comète dans un ciel urbain, ou alors c’est qu’elle sera vraiment exceptionnelle !

Dans tous les cas, je vous engage à vous éloigner des villes et à prendre de la hauteur pour vous soustraire également à la pollution atmosphérique.


 
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Choix d'un instrument
instrument
Extrait du Grand livre des comètes.
© Stefan Binnewies/Josef Pöpsel

 

Les jumelles sont l’instrument le plus utile pour rechercher une comète lorsqu’elle n’est pas encore très brillante et pour la détailler lorsqu’elle s’épanouit.

Choisissez des jumelles avec des objectifs de 40 à 60 millimètres de diamètre et un grossissement de 7 à 10 fois. Évitez les jumelles avec zoom, qui, sauf dans les très grandes marques, sont généralement de piètre qualité optique.

Lorsque la comète est embusquée dans les lueurs de l’aube, n’hésitez pas à fixer vos jumelles sur un pied photographique pour être parfaitement stable et ne pas fatiguer vos bras. Cela vous permettra aussi, une fois la comète repérée, de la montrer à coup sûr à des enfants ou à d’autres personnes.

Il est parfois possible de discerner des détails dans la chevelure et dans les queues des comètes les plus actives avec une lunette ou un télescope, mais le champ est beaucoup plus restreint et moins spectaculaire qu’avec des jumelles.

Consultez mon nouvel ouvrage sur les instruments pour faire le choix le mieux adapté à vos souhaits.


 
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Photographier une comète
photocometes
Avec une lunette ou un petit téléobjectif, on peut observer et photographier une comète, même avec des conditions de pollution lumineuse défavorables.

Les progrès des capteurs électroniques ont été tels au long de la dernière décennie que n’importe quel reflex numérique d’entrée de gamme est aujourd’hui infiniment plus puissant et performant en astronomie que les meilleurs boîtiers argentiques.

Cela change la donne pour les comètes, car même si la comète ISON n’atteint pas les sommets visuels que nous espérons tous, il est fort probable que les images que nous pourrons faire d’elle seront très spectaculaires.

Ce que vous devez savoir
Photographier le ciel étoilé nécessite des temps de pose plus longs que ceux que l’on utilise en plein jour. Un temps de pose plus long signifie un risque de bouger bien plus important, il est donc indispensable de stabiliser l’appareil en le fixant sur un pied photographique ou en le posant sur un support.

De plus, les astres sont trop éloignés pour que l’emploi du flash serve à quelque chose, il est donc important de le désactiver.

Enfin, il faut également désactiver l’autofocus et faire la mise au point manuellement sur l’infini, ce qui n’est pas toujours possible sur un appareil non reflex. Dans ce cas, arrangez-vous pour cadrer avec la comète un objet lointain et suffisamment lumineux pour que l’autofocus fonctionne.


 
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LA DÉCOUVERTE DE LA COMÈTE ISON

Artyom et Vitali
© Artyom Novichonok/Vitali Nevski

ISON
© Artyom Novichonok/Vitali Nevski/ISON
 

Le 21 septembre 2012, Vitali Nevski et Artyom Novichonok, deux astronomes amateurs russes, détectent un nouvel astre sur une image de la constellation du Cancer qu’ils viennent de prendre avec un télescope de 400 millimètres de diamètre.

Installé non loin de la ville de Kislovodsk, au nord du Caucase, ce télescope fait partie d’un réseau appelé ISON, pour International Scientific Optical Network. Quelques heures plus tard, en réalisant une nouvelle image avec un télescope d’un plus grand diamètre, ils peuvent confirmer la nature cométaire de cet objet, qui a été catalogué par l’Union astronomique internationale sous le nom C/2012 S1 ISON. Sa magnitude était de 18,8 et elle se situait dans le Cancer à plus de 6,2 ua du Soleil, au-delà de l’orbite de Jupiter.

Les mesures réalisées par d’autres observatoires et celles obtenues grâce à des images plus anciennes sur lesquelles la comète n’avait pas été repérée permettent rapidement de calculer précisément l’orbite. À partir de là, l’intérêt des astronomes se mue en enthousiasme, car cette comète va passer très près du Soleil avec, à la clé, un spectacle potentiellement exceptionnel.

Dans les jours qui suivent la découverte de la comète ISON et le calcul de sa trajectoire, l’enthousiasme des premiers instants donne lieu à un véritable emballement virant à l’absurde tant les informations circulant sur le web déforment la réalité.

Les premiers calculs des astronomes prévoient une magnitude fortement négative au périhélie – et, aussitôt, des rumeurs annoncent que la comète sera plus brillante que la Pleine Lune et visible à l’œil nu dans le ciel bleu à côté du Soleil.

D’une part, ces calculs initiaux sont progressivement adaptés en fonction des observations, comme c’est toujours le cas, et, même si la magnitude maximale prévue d’ISON est toujours négative, elle s’approche plus à présent de celle de Vénus.

D’autre part, cette comète sera tellement proche du limbe solaire à son périhélie que seuls des observateurs expérimentés pourront raisonnablement tenter de la détecter.

 
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DES LIENS ET DES LIVRES POUR EN SAVOIR PLUS

SUR LA TOILE

Informations, cartes et photos sur la comète ISON

En français
www.lacometeISON.fr
En anglais
Page de Nicolas Biver
www.isoncampaign.org
www.spaceweather.com
sohowww.nascom.nasa.gov
stereo-ssc.nascom.nasa.gov

Données sur les comètes
En français
www.imcce.fr
pgj.pagesperso-orange.fr
En anglais
www.minorplanetcenter.net
www.icq.eps.harvard.edu
jcometobs.web.fc2.com
aerith.net
www.cometchaser.de
sungrazer.nrl.navy.mil
www.cometography.com
ssd.jpl.nasa.gov/?great_comets

Informations générales sur le ciel et l’espace
En français
www.cidehom.com
www.cieletespace.fr
En anglais
www.skyandtelescope.com
www.universetoday.com

Informations pratiques sur l’observation du ciel
www.leguideduciel.net

Pour préparer vos sorties
Google Earth
The Photographer’s Ephemeris : photoephemeris.com
www.afanet.fr
france.lachainemeteo.com
www.wunderground.com

Pour développer et obtenir le meilleur de vos images
Aperture
Autopano
Camera Raw
Iris
Lightroom
PaintShop Pro
Photoshop

  LIVRES

Les comètes, François Arago (Albert Blanchard, 1986)
De l’autre côté du Soleil, Jean-Loup Bertaux (Albin Michel, 1987)
Enfants du Soleil, André Brahic (Odile Jacob, 1999)
Les comètes, André Brahic (Que sais-je, 1993)
Les comètes et les astéroïdes, Annie-Chantal Levasseur-Regourd (Seuil, 1997)
La comète de Halley, Paolo Maffei (Fayard, 1985)
Le retour de la comète, Jean-Marie Homet (Imago, 1992)
Les comètes, Thérèse Encrenaz & Jacques Crovisier (Belin, 1995)
Les comètes, Jean-Claude Merlin & Michel Verdenet (Tessier & Ashpool, 1995)
Les comètes, Philippe Véron (Hachette, 1979)
Ces horribles et épouvantables comètes - Petite histoire des grandes peurs, Jean-Louis Heudier (Book-E-Book, 2013)

Comets, vagabons of space, David A. Seargent (Doubleday, 1982)
Sungrazing Comets, David A. Seargent (Kindle, 2012)
The mystery of comets, Fred L. Whipple (Smithsonian Institution Press, 1985)
Everybody’s comet, Alan Hale (High-Lonesome Books, 1996)
The Cambridge guide to astronomical discovery, William Liller (Cambridge university Press, 1992)
Fire and Ice, an history of comet in art, Roberta J. M. Olson (National Air and  Space Museum, 1985)
The comet book, Robert D. Chapman & John C. Brandt (Jones and Bartlett, 1984)
International Halley Watch, Stephen J. Edberg (NASA, 1983)
Comets, Donald K. Yeomans (Wiley, 1991)
Comet, Carl Sagan & Ann Druyan (Guild Piblishing, 1985)
The quest Fourneau Comets, David H. Levy (Plenum Press, 1994)
Mankind’s comet, Guy Ottewell, Fred Schaaf (Furman University, 1985)
Comet of the Century, Fred Schaaf (Copernicus, 1997)
Great Comets, Robert Burnham (Cambridge university Press, 2000)
Comets, visitor from Deep space, David J. Eicher (Cambridge university Press, 2013)
Cometography, Volume 1 : Ancient-1799, Gary W. Kronk (Cambridge university Press, 1999)
Cometography, Volume 2 : 1800-1899, Gary W. Kronk (Cambridge university Press, 2003)
Cometography, Volume 3 : 1900-1932, Gary W. Kronk (Cambridge university Press, 2007)
Cometography, Volume 4 : 1933-1959, Gary W. Kronk (Cambridge university Press, 2009)
Cometography, Volume 5 : 1960-1982, Gary W. Kronk & Maik Meyer (Cambridge university Press, 2010)

 
Sommaire

GRAND LIVRE DES COMETES

LE GRAND LIVRE DES COMÈTES
GLDC

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J’ai conçu LE GRAND LIVRE DES COMÈTES à l’occasion de l'arrivée de la comète ISON, mais, également, à l’occasion de la mise en orbite autour du noyau de la comète 67P Churyumov-Gerasimenko de la sonde européenne Rosetta en 2014.

J’ai tenté de rédiger des textes clairs et accessibles au plus grand nombre à partir de 12 ans pour faire le point des découvertes les plus récentes sur ces astres étonnants qui nous racontent la formation du Système solaire et qui pourraient bien avoir été à l’origine d'une part non négligeable de l’eau présente en abondance sur notre planète, voire des molécules à partir desquelles la vie s’y est développée depuis plusieurs milliards d’années.

La seconde partie de l’ouvrage est un guide pratique complet avec des cartes précises et une multitude de conseils pour trouver, observer et photographier simplement la comète ISON d’octobre 2013 au printemps 2014.

Je précise que le titre n’est pas usurpé : il s’agit réellement d’un (très) grand livre puisque, ouvert, il couvre une surface de près de 40 centimètres de base sur 60 centimètres de hauteur ! De plus, un petit trou vous permettra de l’accrocher au mur comme une affiche ou un calendrier pour suivre, double page après double page, le déroulement des événements.

Très illustré, avec plus de 140 documents souvent inédits, des cartes, des schémas, il est écrit dans le même style que mon ouvrage Le Ciel à l’œil nu que je publie tous les ans chez Nathan.

format
TABLE DES MATIÈRES

Introduction : qu’est-ce qu’une comète ?

1. D’où viennent les comètes ?
Sénèque vs Aristote
Tycho Brahe
La comète d’Edmund Halley
Le nuage de Jan Oort

2. Comment les découvre-t-on ?
Du hasard aux machines
Les noms des comètes
3 655
Découvrir une comète

3. La nature des comètes
L'hypothèse de Fred Whipple
Un noyau solide
Un mélange imparfait
Une cohérence incertaine

4. L’origine du Système solaire
Témoins des origines
Nébuleuse diffuse
Nébuleuse protostellaire
Disque d’accrétion
Système planétaire

5. La course des comètes
Aux confins du Système solaire
Fidèle comme Halley
Jupiter, berger des comètes
Sous l’œil de SOHO
Les comètes de Kreutz

6. Anatomie d’une comète
Noyau
Chevelure
Front
Queue ionique
Queue de poussière

7. Sous le vent du Soleil
Une flamme dans le vent
Automne 1532
Lovejoy, un cas d’école
L’éveil d’ISON

8. Vie et transformation
Vers une mort rapide
Une croûte isolante
De l’eau sous la croûte
La frontière de glace
Érosion cométaire
Projections

9. La mort des comètes
Chant du Cygne
Fragmentation
Collision avec le Soleil
Impact sur Jupiter
Toungouska
L’origine de l’eau sur la Terre

10. ISON, la science en marche
Des dizaines de sondes et de télescopes
Des milliers d’amateurs

11. L’Europe sur une comète en 2014
La sonde Rosetta arrive à destination
En orbite autour de 67P Churyumov-Gerasimenko
In situ
Au moins cinq jours sur le noyau

12. ISON, la comète du siècle ?
Deux amateurs russes découvrent une comète
Qu’est-ce qu’une grande comète
De l’enthousiasme à l’emballement
Les atouts d’ISON
Kreutz ou pas Kreutz ?

13. La trajectoire d’ISON
D'octobre à décembre

14. Où et comment observer ISON ?
Les méfaits de la pollution lumineuse
La lumière zodiacale
Prenez un peu de hauteur
Choix d’un instrument
Météo pour la comète
Faut-il partir à l’étranger
Soirées spéciales

15. Réussissez vos photos d’ISON !
Une grande comète photographique
Vous avez le choix
Smartphone, tablette, compact, Bridge, Reflex
Ce que vous devez savoir
Choix de l’optique
Temps de pose et sensibilité
Travaillez en RAW
Une séance photo
Avec un entraînement motorisé
Avec un instrument astronomique

16. Visibilité d’ISON en octobre
Sous le regard des robots martiens
À côté de Mars
ISON, Mars et Régulus
Un croissant pour la comète

17. Visibilité d’ISON début novembre
Sortez vos jumelles !
Dans la Vierge
Avec la comète 2P Encke
Premier contact à l’œil nu ?

18. Visibilité d’ISON jusqu’au périhélie
ISON fond sur le Soleil
Tout près de Spica
ISON s’approche de Mercure
Un dernier regard
Visibilité durant l’aube
Visibilité en plein jour ?
Dans le champ des sondes solaires

19. Retour à l’aube après le périhélie
Dans le ciel de l'hémisphère Nord
Une queue incurvée ou rectiligne
Comète Lovejoy
La queue sans la tête ?
Cap à l’est

20. Comète de l’aube, puis du soir
En route vers la Terre
En décembre, avant l’aube
En décembre, à la fin du crépuscule
ISON et les étoiles filantes de l’essaim des Géminides

21. ISON ne se couche plus
Douze heures d'observation
Toute la nuit avec la comète ISON
Parcours circumpolaire
Une horloge cométaire

22. ISON passe au périgée
Au plus près de la Terre
Sur la voie rapide
L’orbite d’ISON
Enjoy ISON

23. Vers l’infini…
Un plongeon dans la nuit
De la Girafe au Cocher

24. Ressources


LA MAQUETTE EN IMAGES

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Sommaire

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Infos

Sources :
Le Guide du Ciel 2013-2014 (amds),
Le Grand Livre des Comètes (amds),
Le Ciel à l'œil nu en 2014 (Nathan).

Vous êtes libre de rediffuser cette lettre électronique dans la mesure où vous lui conservez sa forme et ses liens et où vous citez la source avec un lien actif vers la lettre originale.

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© Guillaume Cannat | Septembre-Novembre 2013 | Vous avez une question ?